16 décembre 2009
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On est arrivé le vendredi, 26 août, et les premières impressions n’étaient que bonnes. Personnellement, je vivais le changement dans une espèce de bulle, une grâce que m’a offerte le Seigneur pendant que j’étais à Paray le Monial, quelques semaines auparavant.
L’avion est parti sans état d’âme, nous gardions nos émotions pour nous-même, sans trop discuter. Je voyais que mon petit frère, Gabriel, avait plus de mal, donc je lui ais tendu ma Bible. Il l’a pris sans trop se poser de questions, et l’a ouvert. Même aujourd’hui je ne sais pas ce qu’il a lu, mais je sais qu’il était apaisé, son visage s’est desserré. Mon père ne cessait pas de me regarder et tirer la langue disant, « On va chez les sauvages ! ». Il tentait de détendre l’ambiance, mais il était clair que lui aussi sentait la tension.
L’avion a survolé la ville et j’ai eu l’impression d’aller dans une ville quelconque. Il y avait de gros bâtiments gris qui contrastaient aux parcs verts, une vue qui ne me surprenait pas. Je savais que le communisme avait laissé des traces parmi les bâtiments gris et moches. Parallèlement, tous ceux qui habitent en villes aiment voir la verdure, d’où les parcs.
A l’aéroport, nous avons vu un signe de bien venu « Bine aţi venit ». Un sourire au visage, j’ai vu que l’aventure commençait vraiment. La dame qui regardait nos passeports nous a dit quelque chose incompréhensible. Clairement, la langue allait être difficile à apprendre.
Mon père s’est tourné vers moi et m’a dit « Il y a un beau roumain qui attend pour nous conduire à l’appartement. Il a 19 ans. » J’ai ris, comprenant le sous-entendu et me demandant si cet inconnu allait devenir quelqu’un d’important pour moi, un grand ami. Toutes les rencontres se sont présentées comme potentiellement vitales, je ne savais plus où elles allaient me mener.
Sur l’autoroute, je n’ai pas eu l’impression d’un endroit pauvre du monde. Les voitures n’étaient peut-être pas aussi belles et bien maintenues que celles à Paris, mais leur état n’était pas choquant. Le choc culturel s’annonce très peu intense, ce qui m’arrangeait.
Nous sommes allés directement à l’église pour assister à notre première messe et rencontrer Père Daniel. L’église Saint François d’Assise m’a surprise, je m’attendais à quelque chose de quasi complet, et au lieu je me suis trouvé face à une masse grise immense qui, comme la structure le montrait, serait un jour très belle. Des sacs de bétons, des tuiles, des carreaux traînaient en piles, évoquant la construction omniprésente. L’église était tout sauf prête, mais justement, étant incomplète, nous pouvions instaurer plus facilement nos idées.
La messe par contre était en un mot : incompréhensible. Le roumain allait être très difficile à apprendre. La majorité des paroissiens était âgée, il n’y avait que moi et mon petit frère en tant que jeunes. Je ne me suis pas inquiétée, en semaine c’était le même cas en France. Les paroissiens par contre avaient tous le sourire, je me suis sentie très bien accueillie dès le début. C’était beau des les entendre chanter, en France personne n’ose chanter haut et fort, alors qu’ici ils laissent leurs voix résonner. Visiblement, les paroissiens avaient la foi, un élément essentiel pour construire avec eux. Bucarest n’était à première vue un écart pas trop flagrant, et les paroissiens ne pouvaient être meilleurs. Que demander de plus ?
L’avion est parti sans état d’âme, nous gardions nos émotions pour nous-même, sans trop discuter. Je voyais que mon petit frère, Gabriel, avait plus de mal, donc je lui ais tendu ma Bible. Il l’a pris sans trop se poser de questions, et l’a ouvert. Même aujourd’hui je ne sais pas ce qu’il a lu, mais je sais qu’il était apaisé, son visage s’est desserré. Mon père ne cessait pas de me regarder et tirer la langue disant, « On va chez les sauvages ! ». Il tentait de détendre l’ambiance, mais il était clair que lui aussi sentait la tension.
L’avion a survolé la ville et j’ai eu l’impression d’aller dans une ville quelconque. Il y avait de gros bâtiments gris qui contrastaient aux parcs verts, une vue qui ne me surprenait pas. Je savais que le communisme avait laissé des traces parmi les bâtiments gris et moches. Parallèlement, tous ceux qui habitent en villes aiment voir la verdure, d’où les parcs.
A l’aéroport, nous avons vu un signe de bien venu « Bine aţi venit ». Un sourire au visage, j’ai vu que l’aventure commençait vraiment. La dame qui regardait nos passeports nous a dit quelque chose incompréhensible. Clairement, la langue allait être difficile à apprendre.
Mon père s’est tourné vers moi et m’a dit « Il y a un beau roumain qui attend pour nous conduire à l’appartement. Il a 19 ans. » J’ai ris, comprenant le sous-entendu et me demandant si cet inconnu allait devenir quelqu’un d’important pour moi, un grand ami. Toutes les rencontres se sont présentées comme potentiellement vitales, je ne savais plus où elles allaient me mener.
Sur l’autoroute, je n’ai pas eu l’impression d’un endroit pauvre du monde. Les voitures n’étaient peut-être pas aussi belles et bien maintenues que celles à Paris, mais leur état n’était pas choquant. Le choc culturel s’annonce très peu intense, ce qui m’arrangeait.
Nous sommes allés directement à l’église pour assister à notre première messe et rencontrer Père Daniel. L’église Saint François d’Assise m’a surprise, je m’attendais à quelque chose de quasi complet, et au lieu je me suis trouvé face à une masse grise immense qui, comme la structure le montrait, serait un jour très belle. Des sacs de bétons, des tuiles, des carreaux traînaient en piles, évoquant la construction omniprésente. L’église était tout sauf prête, mais justement, étant incomplète, nous pouvions instaurer plus facilement nos idées.
La messe par contre était en un mot : incompréhensible. Le roumain allait être très difficile à apprendre. La majorité des paroissiens était âgée, il n’y avait que moi et mon petit frère en tant que jeunes. Je ne me suis pas inquiétée, en semaine c’était le même cas en France. Les paroissiens par contre avaient tous le sourire, je me suis sentie très bien accueillie dès le début. C’était beau des les entendre chanter, en France personne n’ose chanter haut et fort, alors qu’ici ils laissent leurs voix résonner. Visiblement, les paroissiens avaient la foi, un élément essentiel pour construire avec eux. Bucarest n’était à première vue un écart pas trop flagrant, et les paroissiens ne pouvaient être meilleurs. Que demander de plus ?